Episode 4

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Published on:

23rd Jun 2025

Waltcast 3 : Mathéo, apprenti opticien : une alternance pour y voir plus clair

Dans cet épisode, Mathéo, 22 ans, étudiant en licence professionnelle d’optique à l’ISO Lyon, après un BTS Opticien-Lunetier.

Entre montures créateurs, examens de vue, lentilles de contact et anecdotes de comptoir, Mathéo nous raconte son quotidien dans une boutique indépendante, sa passion pour l’optique… et pourquoi il se lève chaque matin avec le smile et la musique à fond dans la voiture.

Avec authenticité et humour, il nous parle de reconversion, de rigueur, de patience… et de papillotes offertes par les clients fidèles.

📌 Ce que vous allez découvrir

✅ Comment un rendez-vous chez l’opticien peut changer une vie

✅ Ce qu’on apprend vraiment en BTS OL et en licence d’optique

✅ Pourquoi l’alternance l’a fait grandir… et gagner en autonomie

✅ Les coulisses d’un magasin indépendant, loin des grandes chaînes

✅ Vendre, tailler les verres, commander, dépanner, écouter : un job polyvalent

✅ L’importance de l’empathie et des soft skills dans la relation client

✅ Organisation, adaptabilité, maturité : les vraies clés de l’alternance

✅ Trouver son alternance grâce aux job datings et aux réseaux

✅ Les codes pour réussir son entretien… sans se travestir

✅ Et ce que ça fait d’être “le monsieur qui fait mes lunettes” vu par un enfant


🎯 Moments clés à ne pas manquer

01:05 – De l’architecture à l’optique : une révélation inattendue

02:01 – Ce qu’on apprend en BTS et licence professionnelle d’optique

04:08 – Pourquoi l’alternance était une évidence

05:18 – Un parcours fidèle : même entreprise depuis la prépa

06:27 – Lentilles et lunettes : ses missions préférées

07:35 – Anecdote : la cliente qui l’a présenté comme “son opticien” dans un bar

08:29 – Être utile, reconnu et même salué dans la rue par un petit patient

09:08 – Le rythme école/entreprise : un équilibre à trouver

10:47 – Être payé pendant les études : une vraie liberté

11:44 – La relation élève/prof dans une formation en alternance

12:28 – Les routines à abandonner… et celles à adopter

13:26 – Tips : savoir cloisonner les rôles, organiser son temps, anticiper

15:38 – “Oui, j’ai grandi plus vite grâce à l’alternance”

16:13 – Comment il a trouvé son entreprise grâce aux rencontres écoles

17:19 – “Reste toi-même” : son conseil pour réussir un entretien

17:25 – Son contrat pourrait déboucher sur un CDI

18:00 – Les qualités d’un bon opticien : patience, empathie, adaptation

19:19 – Et pourquoi pas, un jour, ouvrir sa propre boutique


💬 Citations inspirantes

« Pour apprendre, j’ai besoin de comprendre. Et pour comprendre, j’ai besoin de pratiquer. »

« Être opticien, c’est aussi être un peu confident, un peu visagiste… et beaucoup humain. »

« Si les gens se souviennent de moi, c’est que j’ai bien fait mon boulot. »

« Restez vous-même. L’alternance, c’est une rencontre humaine avant tout. »


🔗 Ressources utiles

📍 ISO Lyon – BTS OL & Licence Pro d’optique

📍 L’Optique – Boutique indépendante

📍 Walt.community – Trouve ta formation et ton alternance


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Transcript

**Voix off**:

It's a bird? It's a plane? No, c'est WildCast. Des alternants partagent leur expérience, leur métier, des tips pour ton alternance. Ready? Go!

**JB**:

Enquête de tips pour ton orientation, envie tout simplement de prendre ton indépendance financièrement, d'apprendre en entreprise tout en continuant tes études. Bienvenue dans la saison 3 de WOLTCAST. C'est le podcast de l'association WOLT qui donne la parole aux alternants. Ils te racontent leur histoire, leur parcours, leurs expériences et te font découvrir leur métier.

**Mathéo**:

Bonjour, je suis Matteo, j'ai 22 ans. Je suis originaire de la campagne de Bisonne entre Lyon et Grenoble.

**JB**:

Mathéo est en alternance à l'école d'optique ISO Lyon. L'institut forme ton métier de la vision et propose des formations diplômantes de bac à bac plus 5 en temps plein et en alternance donc. Bienvenue à toi Mathéo.

**Mathéo**:

Merci beaucoup de l'invitation.

**JB**:

T'es le bienvenu. C'est quoi ton parcours scolaire à toi avant de te retrouver finalement dans la formation qui te concerne ?

**Mathéo**:

Alors moi j'ai fait un bac STI 2D avec l'option architecture et construction. Et dans ma dernière année du bac, je me suis aperçu que ça ne me plaisait plus du tout ce que je faisais. Donc j'ai fait une passerelle vers le monde de l'optique où j'ai fait du coup une année de prépa pour intégrer le BTS opticien lunetier en alternance.

**JB**:

Pourquoi cette envie de te tourner justement vers l'optique ?

**Mathéo**:

C'est un peu incompte en circonstances. J'étais un peu perdu dans ma formation professionnelle et ma maman venait de faire son renouvellement de lunettes et on est allé chercher les lunettes chez l'opticien et je suis un petit peu tombé amoureux du métier.

**JB**:

T'es tombé amoureux du métier ? Qu'est-ce qui te plaisait là-dedans finalement ?

**Mathéo**:

La prestance des vendeurs, leurs explications hyper techniques, le côté un petit peu mode des lunettes et puis le côté santé visuelle surtout.

**JB**:

OK, ça marche. Donc tu as été en BTS, donc deux années de BTS, opticien lunetier à Iso-Lyon. Tu as appris quoi au cours de cette formation ? Et puis après, on parlera de la licence.

**Mathéo**:

Alors pendant le BTS, on apprend tout ce qui va être déjà les principaux défauts visuels et les moyens de les compenser, autant en lentilles qu'en lunettes. On apprend aussi tout ce qui est gestion d'entreprise, gestion salariale et bien sûr un petit peu de mode et de santé visuelle.

**JB**:

De mode, c'est-à-dire ?

**Mathéo**:

Les formes de lunettes avec les formes de visage, les couleurs, les caractéristiques techniques aussi des verres, quels verres en fonction de quelles corrections, comment faire pour avoir un rendu visuel et confortable aussi pour le client optimisé.

**JB**:

C'est-à-dire qu'en plus d'être opticien, on vous demande d'être visagiste ?

**Mathéo**:

Oui, c'est une caractéristique assez importante chez un opticien parce qu'en plus qu'un client voie bien avec ses lunettes, il faut qu'il se sente bien et que ça lui aille bien au visage.

**JB**:

D'accord. Et tu peux conseiller aussi les personnes qui ne savent pas vraiment quoi prendre ?

**Mathéo**:

La plupart des clients, quand ils viennent au magasin, ils n'ont pas une très grande idée de ce qu'ils veulent. Et nous, on est aussi là pour les conseiller et les aider à choisir la meilleure lunette.

**JB**:

OK. Mathéo, pour rigoler comme ça entre nous, parce que nous, on se voit, parce qu'on est en visio. Là, donc, tu me vois. Quel type de lunettes m'irais, moi ?

**Mathéo**:

Là, vous êtes sur un visage ovale, donc l'avantage des visages ovales, c'est que toutes les formes vont. Après, la tendance du moment, c'est les verres un peu oversized, donc une bonne monture, un petit peu carré, un peu écaille qui passe avec tout. C'est pas mal, ou un peu couleur pour la fantasy, pourquoi pas ?

**JB**:

D'accord, ok. Bon, ben, why not ? Maintenant, tu es donc en licence professionnelle d'optique. C'est quoi l'évolution par rapport au BTS ? Qu'est-ce que tu apprends d'autre ?

**Mathéo**:

Donc on va apprendre du coup les examens de vue un peu plus en profondeur avec des nouvelles techniques de dépistage et les lentilles de contact. Les adaptations à lentilles qui du coup sont un peu survolées en BTS. En licence professionnelle pour le coup on va vraiment être dans le plein du sujet où on va voir les différents types de lentilles et comment les adapter au mieux pour les clients.

**JB**:

Alors la formation en BTS, peut-être aussi c'est le cas de la licence professionnelle, je ne sais pas si c'est le cas. Peut-être que ce sont des formations qui peuvent se faire aussi en initial. Pourquoi ce choix pour toi de suivre l'alternance ?

**Mathéo**:

Je ne dirais pas que je ne suis pas très scolaire, mais j'aime beaucoup bouger et rester toute une semaine sur une chaise à l'école, ce n'est pas trop fait pour moi pour que je puisse comprendre ce qu'on m'explique à l'école, il faut que j'arrive à l'appliquer en même temps. Pour que je puisse apprendre, il faut que je comprenne, donc quoi de mieux que d'appliquer ce qu'on apprend pour pouvoir y retenir au mieux.

**JB**:

C'est quoi, ça veut dire que c'est plus facile quand il y a du concret ?

**Mathéo**:

Oui, je préfère. Quand on apprend les formules à l'école, pour les verres, pour les lentilles, etc., je pense que je n'arriverai pas forcément à tout retenir d'un coup, alors qu'en l'appliquant au quotidien, en pratiquant, c'est beaucoup plus simple pour moi.

**JB**:

Dans quelle entreprise tu effectues actuellement ton alternance ?

**Mathéo**:

Moi, je travaille dans une boutique indépendante qui s'appelle L'Optique. Donc, on ne fait pas partie d'une grande chaîne et on est assez libre du coup sur le choix des modèles, etc. en magasin.

**JB**:

D'accord, ok. Et de quel type de contrat il s'agit ? C'est de l'apprentissage ? C'est de la professionnalisation ?

**Mathéo**:

Alors c'était de l'apprentissage du coup pendant toutes mes années d'alternance que je viens d'effectuer. Autant l'année de prépa que les deux années de BTS et cette année la licence aussi.

**JB**:

Combien de temps ça dure le contrat ? T'as toujours été au même endroit ? Que ce soit sur l'année de prépa, le BTS et la licence ?

**Mathéo**:

C'est ça, moi j'ai toujours été au même endroit, mais j'ai des collègues dans ma classe qui ont changé à chaque fois d'entreprise. Donc l'année de prépa c'est un contrat indépendant d'un an, pour le BTS c'est un contrat de deux ans, et après la licence c'est de nouveau un contrat d'un an.

**JB**:

Alors j'enfonce peut-être une porte ouverte, mais qu'est-ce qui fait que finalement tu es resté toujours dans la même boîte ?

**Mathéo**:

Bah l'effet que les collègues soient très sympas, que les clients soient assez cool, Le magasin soit très joli, très lumineux, qu'on ait beaucoup de montures un peu créateurs avec des couleurs et des formes qui changent un peu. Et puis forcément une hiérarchie assez cool aussi.

**JB**:

Est-ce que tu occupes un poste en particulier au sein de l'entreprise ? Et puis si oui, c'est quoi les différentes missions derrière ça ?

**Mathéo**:

Moi, j'occupe du coup le poste d'opticien. La principale mission, c'est en premier la vente de montures aux clients avec les verres. On fait aussi les examens de vue pour les renouvellements d'ordonnances, les adaptations en lentilles. On taille les verres en magasin, donc avec des meuleuses, avec des centrauses pointeuses. On fait des commandes de verres, des rentrées en stock, les tiers-clients mutuels. On est vraiment des agents polyvalents, on en fait un peu tout.

**JB**:

Est-ce qu'il y a des missions parmi toutes celles que tu viens de citer qui t'éclatent plus ?

**Mathéo**:

Moi j'aime beaucoup les adaptations à lentilles de contact et les ventes de montures, j'aime beaucoup.

**JB**:

Ok, comment ça se passe la relation clientèle ? Parce que ça finalement, opticien, c'est effectivement une vraie compétence technique, j'ai envie de dire, mais savoir accueillir la clientèle, bon là on rejoint peut-être aussi le domaine des soft skills quelque part. Qu'est-ce qui te plaît là-dedans ?

**Mathéo**:

Ce qui me plaît, c'est qu'on a une relation assez privilégiée avec nos clients. On est assez proche d'eux, pas totalement comme un médecin, parce qu'un médecin, on va quand même avoir des barrières avec lui à lui expliquer certains problèmes. On est quand même amené à les voir assez régulièrement pour les réglages, pour les renouvellements. Et on a une relation assez privilégiée avec nos clients. On en voit beaucoup et beaucoup de nos clients se rappellent de nous. lors des différents renouvellements. On est assez proche d'eux. Pour la petite anecdote, nos meilleurs clients nous apportent des papillotes pour Noël et ça fait toujours plaisir.

**JB**:

Tu m'étonnes. Est-ce que tu as justement, parce que tu parles d'anecdotes, ça peut être sympa, mais comme ça, l'idée qui devient d'une relation vraiment sympa que tu as établie avec un ou une cliente parce que ça a super bien matché ?

**Mathéo**:

La première chose qui m'arrive en tête, c'est une cliente qui, du coup, était très cliente en magasin et que j'ai recroisé un soir au bar. et qui du coup, on a bien parlé, bien accroché, elle m'a présenté à tout le monde, elle a dit c'est mon opticien, c'est mon opticien et on a bu une bière ensemble au bar et c'était très sympa et maintenant on se voit au magasin, on se tutoie, c'est très sympa.

**JB**:

Donc ça, ça t'apporte quoi, en fait ?

**Mathéo**:

On est considérés, en fait. Les gens se rappellent de nous et on est un peu sur un piédestal. Et du coup, ça, c'est assez sympa. Ils nous reconnaissent en dehors du travail et ça fait toujours plaisir. L'autre jour, j'étais au stade de foot avec mes copains. Juste à côté, il y a la sortie d'école et en marchant, il y a un petit garçon qui dit « Oh, mais c'est le monsieur qui fait mes lunettes ». Du coup, ça fait sourire, on est content. On se dit que si on arrive à marquer les gens pour qu'ils se souviennent de nous, c'est forcément une bonne chose.

**JB**:

C'est clair. Et puis, tu te dis aussi quelque part, finalement, que t'es utile.

**Mathéo**:

Exactement, c'est ça, on se sent utile parce que de plus en plus de personnes ont besoin de lunettes maintenant et quand on sait les problèmes que ça occasionne au niveau de la vue, une mauvaise compensation en lunettes, on sait que si les gens se rappellent de nous, qu'ils sont contents, c'est qu'on a bien bossé d'un autre côté.

**JB**:

Évidemment, clairement. Comment est-ce que tu es encadré toi ? Tu as un tuteur, comment ça fonctionne ?

**Mathéo**:

J'ai ma responsable de mon magasin qui, du coup, est ma tutrice. Et quand j'ai vraiment besoin de questions, je me réfère à elle, je lui pose des questions. Elle m'épaule, elle me répond, elle m'aide. Elle est toujours là pour moi.

**JB**:

Est-ce que tu peux me dire un peu comment, Mathéo, sont organisées finalement tes semaines entre les cours et l'alternance ?

**Mathéo**:

Pour le BTS, j'étais en cours deux jours par semaine. Tous les jeudis et vendredis, j'étais à Lyon, à l'école, et le reste de la semaine, le mardi, le mercredi et le samedi, en magasin.

**JB**:

Et tu arrives facilement à trouver un équilibre entre tes études et ton travail en entreprise ? Comment est-ce que tu t'organises pour que ce soit le cas ?

**Mathéo**:

Ça, pour le coup, il faut être assez organisé, arriver à faire son travail correctement en entreprise, mais pas non plus négliger la partie scolaire de la formation qui, du coup, est quand même très importante pour avoir le diplôme à la fin.

**JB**:

C'est quoi, selon toi, les vrais avantages à faire de l'alternance ?

**Mathéo**:

Bon, on va pas se mentir, c'est quand même le salaire en étant apprenti, parce qu'on a quand même une rentrée d'argent qui arrive chaque mois. Quand on est en alternance, c'est l'âge où on commence à sortir un petit peu avec les copains, où on a besoin, au final, un petit peu d'argent de poche, on va dire, que pas tous les parents, des fois, sont en possibilité de donner à leurs enfants. Donc, le côté d'avoir un salaire, c'est quand même très avantageux, même si, du coup, on n'a plus trop de vacances.

**JB**:

Ouais, évidemment. Et donc t'es autonome aujourd'hui ? Tu vis encore chez tes parents ou tu es indépendant chez toi ?

**Mathéo**:

Non, pour l'instant, je suis encore chez mes parents. C'est un choix de ma part, mine de rien financier aussi. Et parce que l'entreprise où je travaille est juste à côté de chez mes parents. Donc pour l'instant, prendre mon indépendance ne serait pas hyper intéressant pour moi parce que je déménagerais forcément plus loin de là où je travaille et avoir une compagnie avec mes parents, c'est assez sympa.

**JB**:

Donc tu as 22 ans. Pour être transparent, le salaire d'un alternant à 22 ans, c'est quoi ? Ça représente quoi ?

**Mathéo**:

ures, on est aux alentours de:

**JB**:

Donc ça te permet, avec cet argent, de pouvoir subvenir un petit peu à tes besoins, sachant qu'on rappelle que tu es chez tes parents. Donc ça, ça fait quand même un loyer en moins, par exemple. Et puis au niveau de la nourriture aussi, j'imagine. Et du coup, ça permet, toi, de pouvoir avoir quelques à côté et puis aussi de mettre de côté.

**Mathéo**:

Exactement mettre de côté pour, du coup, la vie future, pour les futurs investissements qui vont arriver, pour l'achat d'un appartement, d'une maison. Et ça m'a permis, du coup, d'acheter ma voiture que, du coup, à l'heure actuelle, je n'aurais peut-être pas pu avoir si j'avais été en formation initiale.

**JB**:

C'est quoi, justement, les grandes différences que, toi, tu pourrais constater entre une école en formation initiale et en alternance, du coup ?

**Mathéo**:

Les différences à l'école, Vu qu'on est en alternance, on a vraiment un statut de professionnel et la relation avec les professeurs est vraiment différente que quand on était par exemple au lycée où il y avait vraiment la relation enseignant-élève. Là c'est un peu un enseignement entre collègues. Nos profs sont passés par les mêmes formations que nous, donc ils savent vraiment... les difficultés qu'on peut rencontrer, le parcours scolaire qu'on a vu qu'eux ont eu de même et ça nous rapproche forcément d'eux. Nos professeurs, ils sont très cool avec nous. Après les cours, on va forcément boire un verre en ville de temps en temps avec eux et ça nous rapproche un peu tous ensemble et ça fait une relation beaucoup assez familiale dans l'école.

**JB**:

C'est quoi les principales difficultés auxquelles il faut faire face quand on devient alternant ?

**Mathéo**:

Je pense que c'est vraiment l'organisation. Au début, j'avais beaucoup de mal à trouver mon rythme. Les heures où on se lève aussi, parce que pour aller à l'école, pour aller au travail, on se lève forcément à des heures différentes. Donc, trouver un rythme où on se lève trois jours à une heure, trois jours à une autre heure, au début, c'est un peu compliqué. Je me rappelle qu'au début, j'avais eu beaucoup de mal. Et puis, plus on avance dans le temps, plus on s'y fait. Le corps humain a une capacité de s'adapter à tout ce qu'il fait, donc il faut forcer un petit peu et tout passe.

**JB**:

C'est un rythme à apprendre, en fait, pour avoir de nouvelles routines.

**Mathéo**:

C'est ça, exactement. On abandonne deux, trois routines qu'on avait avant. J'ai dû abandonner le foot quand je suis rentré en études sub. Mais je sais que dès que j'aurai fini, j'y retournerai. Il faut revoir ses priorités, en tout cas.

**JB**:

C'est une bonne chose à rappeler, tu as raison. Quels tips, toi, tu pourrais donner comme ça ? Je ne sais pas si on devait citer trois, quatre tips comme ça, vraiment, à mettre en avant pour réussir justement son alternance, mettre toutes les chances de son côté ?

**Mathéo**:

Qu'est-ce qu'on pourrait mettre ? Il faut bien arriver à faire la différence entre les moments où on est à l'école et les moments où on est en entreprise, parce que notre comportement est totalement différent. Quand on est à l'école, on est vraiment avec nos camarades de classe, donc c'est plus un comportement, on ne va pas dire enfantin, mais un peu plus pyrrhile que quand on peut être en entreprise. où forcément on est vraiment professionnel et on doit mieux se tenir, mieux s'habiller. Je pense qu'il faut vraiment arriver à faire la différence entre les différents moments de l'alternance. Et je pense qu'il faut vraiment assister sur l'importance des deux, que ce soit autant l'entreprise que l'école. Il ne faut pas en négliger un plus que l'autre, parce qu'au final, en fin de compte, les deux sont autant importants l'un que l'autre, que ce soit la formation scolaire ou professionnelle. Il ne faut pas négliger n'importe quelle matière que pendant qu'on puisse être à l'école, on pense peut-être être inutile, mais qui, dans le futur, auront une importance immense. Au final, si j'avais su, j'aurais un peu plus écouté Madame Untel ou Monsieur Untel, et je m'en sortirais mieux actuellement.

**JB**:

Peut-être aussi, parce que tu en as parlé tout à l'heure, c'est savoir être organisé aussi, peut-être ?

**Mathéo**:

L'organisation, oui, ça aussi, j'avais beaucoup de mal au début. Je ne suis pas quelqu'un de très organisé, j'attends toujours le dernier moment pour tout faire. Et ça m'a joué quelques tours dans ma formation où faire le travail du jour au lendemain, ce n'était pas forcément la chose la plus judicieuse que j'ai pu faire. Donc oui, anticiper, prendre de l'avance, faire des plannings, notre ancien directeur de l'école nous conseillait de faire des plannings de révision. On se fait un planning à la semaine, de savoir quand est-ce qu'on est en entreprise, quand est-ce qu'on est à l'école, quand est-ce qu'on a du temps libre, pour vraiment optimiser son temps, parce qu'en alternance, on a souvent l'impression qu'on manque un peu de temps. On a l'impression que quand on est en entreprise, on fait des grandes amplitudes, forcément. Quand on est à l'école, l'école n'est pas forcément à côté de chez nous, donc le temps de s'y rendre, de revenir, on a des grandes amplitudes d'horaire aussi. Donc arriver à caler, du coup, entre une heure de train, réviser, du coup, un petit peu les cours ou quand on fait un long déplacement, pareil, envisager de réviser un peu avant parce qu'on sait que le temps va forcément un peu en manquer après. C'est vraiment une question d'organisation et au début, ça peut un peu pécher pour certains.

**JB**:

Est-ce que tu dirais finalement, du haut de tes 22 ans, que tu as grandi plus vite avec l'alternance ?

**Mathéo**:

Oui, forcément. Quand on arrive dans le monde de l'entreprise, j'y suis arrivé, j'avais 18 ans, j'étais un peu un gamin, je sortais du confinement, j'avais eu mon bac un peu par procuration. Forcément, on arrive directement dans le bain, on est directement grandi, on n'a pas le choix de se mettre au pli. On doit imiter un petit peu les autres au début parce qu'on ne sait pas trop quel comportement on va devoir adopter. Donc, on mime un peu les autres. Et puis, au fur et à mesure, on se forge son propre caractère et on devient qui on veut être.

**JB**:

Comment est-ce que tu as réussi au départ à trouver ton alternance et quels conseils aussi tu pourrais donner à celles et ceux qui en cherchent une ?

**Mathéo**:

Ceux qui cherchent une alternance, je pourrais leur conseiller franchement de se faire des réseaux, par exemple via des réseaux sociaux professionnels. Je ne les citerai peut-être pas forcément, mais on en connaît tous. Ou forcément directement se renseigner auprès des écoles qu'on est intéressé, s'ils n'ont pas des contacts à nous passer. Ou des fois, il y a des journées portes ouvertes. ou des rencontres avec des professionnels qui est possible. Par exemple, dans mon école, plusieurs fois par an, il y a des rencontres entre les élèves et les patrons qui cherchent des étudiants en apprentissage ou même en post-diplôme. Des journées qui sont organisées pour créer des rencontres, créer des liens, des contacts pour pouvoir matcher les uns avec les autres.

**JB**:

Les fameux job dating.

**Mathéo**:

Exactement, c'est ça.

**JB**:

Comment est-ce qu'on réussit justement son entretien de recrutement en alternance quand on est en job dating ?

**Mathéo**:

Je pense qu'il faut rester soi-même. Il ne faut pas essayer de jouer un jeu aux meilleurs petits employés possibles et se coucher entre guillemets devant toutes les exigences que peut représenter une entreprise. Je pense qu'il faut rester soi-même. pour trouver l'entreprise qui nous correspond le mieux et pas essayer de rentrer dans des codes exprès pour se conformiser au statut d'une entreprise.

**JB**:

Est-ce que ton contrat d'apprentissage pourrait se transformer derrière en quelque chose d'un peu plus pérenne, en CDI ?

**Mathéo**:

Normalement, c'est ce qui est prévu. On en parle assez régulièrement avec ma patronne. J'espère que ça va se concrétiser, elle aussi. Moi, je suis très bien actuellement dans mon entreprise et j'espère qu'ils sont contents du travail que je fournis. J'espère, oui, rester là-bas après mes études.

**JB**:

OK. C'est quoi les qualités et les compétences d'un bon opticien lunetier ?

**Mathéo**:

Je pense qu'il faut avant tout de la patience, parce que de temps en temps, certains clients peuvent être un petit peu... Chiant ? Je dirais pas chiant, je dirais assez exigeant ou... assez redondant dans certaines requêtes qu'il pourrait avoir. Mais d'abord de la patience parce qu'il y a aussi quand même une bonne partie de papier, de paperasse à traiter avec les mutuelles et bien souvent il y a des petits hics, des bugs informatiques, des problèmes de contrat où du coup un dossier on va le garder pendant un jour, deux jours, on en appelle les mutuelles, on rappelle les clients. On fait un peu le lien entre tout le monde, entre les professionnels comme les orthoptistes, comme les ophtalmo, on fait le lien aussi avec les mutuelles, avec les clients, on est un peu l'étoile centrale de tout ça. Et dès qu'il y a des soucis, on est là, on est un peu comme le poulpe à huit pattes à appeler tout le monde pour régler tous les soucis. Donc il faut quand même de la patience. Et je pense un peu d'empathie aussi, quand les clients, vu qu'ils restent un bon moment avec nous en magasin, ils sont souvent amenés à se livrer. Nous, on pose 2-3 questions au client pour connaître leurs activités, leurs besoins visuels, et tout de suite, ils arrivent dans une espèce de confidence où ils se livrent à nous. Donc si on est en face et qu'on est comme un mur, c'est quand même pas très plaisant pour eux. Donc assez être empathique, je pense que c'est une bonne qualité pour être un bon opticien.

**JB**:

C'est quoi tes projets, tes aspirations pour l'avenir ? Une fois obtenu cette licence, on le sait, toi tu veux pérenniser ton contrat au sein du magasin dans lequel tu travailles. Mais au-delà de ça, c'est quoi ? C'est devenir toi-même chef de ton magasin ?

**Mathéo**:

Dans un futur plus ou moins proche, on y pense forcément. C'est un petit peu un rêve de gosse d'avoir sa propre entreprise et d'être un petit peu tout en haut de l'échelle. Pour l'instant, ce n'est pas un projet. Pour l'instant, je vais finir les études, continuer au maximum pendant que je peux, faire deux, trois petits stages à droite, à gauche, voir dans tout le monde de l'optique, tes stages, que ce soit en clinique ou dans des cabinets d'orthoptiste, pour voir un petit peu, pour toucher un peu à tout, histoire de connaître plus sur tous les domaines. Puis dans le futur, pourquoi pas, oui, ouvrir un magasin.

**JB**:

Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour la suite ?

**Mathéo**:

Du bonheur, de la réussite et du... Qu'est-ce qu'on pourrait me souhaiter ? Que ce monde de l'optique m'intéresse toujours autant, que je puisse trouver, je dirais, le travail de mes rêves. Mais bon, ça, c'est un peu déjà trouvé.

**JB**:

Eh bien, écoute, bonne continuation à toi.

**Mathéo**:

Merci beaucoup.

**JB**:

Ce sera ma toute dernière question. Qu'est-ce qui te fait te lever chaque matin avec la banane, le smile comme tu as là en ce moment ?

**Mathéo**:

Je dirais vraiment l'amour de l'optique, le fait de se sentir utile et de ne pas se dire qu'on se lève juste parce que le réveil sonne et qu'on veut être payé à la fin du mois. Le fait d'aller au travail avec le sourire et la musique à fond dans la voiture, ça, c'est un bon moteur.

**JB**:

D'accord, t'écoutes quoi ?

**Mathéo**:

J'ai un peu de style particulier, j'écoute vraiment de tout. Sur ma playlist, il y a Céline Dion qui succède à Booba, qui succède à Fabik, Flo et Oli, en passant par du Nirvana. C'est vraiment un pelmel de musique aléatoire. Quand ma playlist défile, j'ai des émotions différentes à chaque musique. C'est un peu compliqué, mais je n'ai pas beaucoup de route, donc je n'ai pas le temps d'écouter non plus tout le registre musical français.

**JB**:

Donc c'est très éclectique en tout cas. Un grand merci à toi, Mathéo, d'avoir gentiment répondu à l'invitation et à mes questions.

**Mathéo**:

Merci à toi de m'avoir invité. Ça m'a fait vraiment très plaisir de partager mon expérience et puis mon domaine professionnel. Si jamais ça peut donner quelques envies à certains, surtout de ne pas hésiter.

**JB**:

J'en suis sûr. Il y en a voir. Grand merci.

**Mathéo**:

Merci.

**JB**:

Et c'est la fin de ce nouvel épisode de WALTCAST, le podcast de Walt sur l'alternance. Et justement, pour en savoir davantage sur l'alternance, les offres de formation, les offres d'emploi également à pourvoir, rendez-vous sur le site walt.community. Merci de nous avoir suivis et à très vite. Salut !

**Voix off**:

C'était WALTCAST, le podcast de Walt sur l'alternance. À la recherche d'une orientation, une formation, un job en alternance ? Rendez-vous sur walt.community.

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